Un homme neuf, une pensée nouvelle
Comment a-t-il réussit cette gageure ? Qu’en est-il de la « méthode Frêche » ?
Tout d’abord, rappelons-nous la passion de Georges Frêche pour l’Histoire, une passion développée depuis son enfance.
Son appréhension de l’Histoire lui permet, dès 1977, d’avoir une perception volontariste du devenir d’une cité : celle de la cité marchande du moyen-âge, alors deuxième ville du royaume, commerçant avec l’ensemble du bassin méditerranéen depuis les bords du Lez sur le Port Juvénal, développant le savoir avec son Université, plus vieille Université au monde en exercice, s’ouvrant sur toutes les civilisations du dieu unique, donnant naissance à l’industrie manufacturière en France, avant de se replier dans les profits de la rente foncière et de la monoculture viticole.
Georges Frêche lance un grand dessein : « changer la ville, changer la vie ».
Changer la ville, changer la vie
Car, Georges Frêche porte en lui une conviction profonde : celle que les grandes aventures humaines sont faites de rencontres, de volonté et d’esprit d’entreprendre.
L’action publique sera son terrain d’expression. Un souffle nouveau apparaît alors dans le champ politique, n’hésitant pas à bousculer les règles établies et les pratiques convenues. En 1977, la France respire un vent nouveau. Deux villes en France témoignent alors d’un autrement possible. Grenoble, avec Hubert Dubedout (Maire de 1965 à 1983) et Montpellier avec Georges Frêche (Maire de 1977 à 2004).
Des concepts nouveaux germent à Montpellier : démocratie participative, gouvernance territoriale, technopole, innovation sociale, management public local…
Les premières décisions prises, dès 1977 et 1978, sont révélatrices de l’état d’esprit qui anima Georges Frêche tout au long de ses mandats locaux : « faire ensemble notre ville », « mieux vivre ensemble ».
En moins de deux ans, le paysage montpelliérain se transforme : les services publics se renforcent (transports en commun, pompes funèbres, opéra municipal, restauration scolaire…), les Montpelliérains bénéficient de nouveaux moyens d’expression (commission extra municipale, office municipal, aide aux associations…), des priorités nouvelles trouvent leur droit de cité (éducation, énergies renouvelables, solidarité, droit des femmes, tiers monde, quartiers…).
Sur l’ensemble de ces nouveaux champs d’intervention du politique, Montpellier découvre les vertus de l’innovation et du progrès.
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