Montpellier l'entreprenante

Pose de la première pierre de Montpellier Languedoc-Roussillon Technopole - 24 Décembre 1987

Sa réflexion est de deux ordres

 


La ville ne saurait se désintéresser du sort de la population quand le chômage fait des ravages. Dès 1978, il crée auprès du District urbain de Montpellier, le premier bureau de développement économique de France.

Dès 1980, il pressent la mondialisation naissante. Son projet : inscrire durablement la Ville et l’Agglomération dans la cour des grandes cités européennes pour faire face à la mondialisation.

 

Pour cela, il lance la notion de « technopole ».

 

Une technopole qu’il définissait, et c’est inédit à l’époque, comme « un équilibre entre la recherche, la culture, le sport et la qualité de vie ». Là aussi l’Histoire sert de référence : la Florence de Laurent de Médicis dont le développement reposait au Quattrocento sur l’alliance de la finance, de l’intelligence, de la culture et du commerce. L’autre originalité de la technopole montpelliéraine, c’est d’être le fruit d’une stratégie destinée à attirer des entreprises innovantes créatrices d’emplois non délocalisables.

Montpellier au XIXè siècle avait raté la révolution industrielle. Cette malchance se transforme en chance car elle n’a pas eu à subir le contrecoup et le déclin industriel des autres métropoles françaises. Sa vraie richesse, c’est l’or gris, à savoir l’intelligence personnifiée par ses étudiants, ses chercheurs, ses laboratoires publics et privés, ses facultés.

 
Avril 2007 : le BIC de Montpellier Agglomération est labellisé « meilleur incubateur mondial » par le National Business Incubateur Association à Seattle (Etats-Unis).

Georges Frêche dès les années 1980 va donc identifier et créer cinq pôles majeurs établis à partir d’un état des lieux de l’existant.

 

Agropolis, concernant l’agriculture tropicale, est fondé sur les grands laboratoires comme le Cirad, l’INRA, l’Orstom et l’École d’Agriculture de Montpellier de renommée internationale. Le second pôle est Euromédecine fondé sur la réputation de la faculté de Médecine de Montpellier et ses laboratoires comme l’Inserm ou Sanofi. Le troisième pôle, celui de la Communicatique, regroupe les nouvelles sciences informatiques dont le premier fleuron fut IBM Montpellier. Le quatrième pôle, Antenna, est consacré aux nouveaux médias, le cinquième Héliopolis est consacré au tourisme.

L’originalité de la technopole Montpelliéraine c’est d’avoir su mixer le sport, la culture et l’économie.

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