Architecture et Histoire

L’Histoire, quant à elle, trouve d’abord sa place dans le Musée Archéologique installé sur le site des fouilles de Lattara.

Mais elle s’inscrit également dans une vision intransigeante, refusant la torpeur d’un certain consensualisme, avec le projet de musée de l’histoire de la France en Algérie.

Avec Georges Frêche, la portée éducative de l’histoire se diffuse dans toute la ville, au gré des statues du quartier Antigone et jusqu’à la place du XXème siècle, dont l’inauguration des premières statues est aussi la dernière intervention publique de Georges Frêche à Montpellier et, probablement, l’un des cours d’histoire en pleine rue les plus exceptionnels qu’ait connu la cité, durant plusieurs heures de discours passionné.

Dans ce mouvement culturel, l’empreinte architecturale de chaque institution renforce la cohésion de l’ensemble.

Georges Frêche fait appel à de grands noms pour inscrire la culture dans la ville : Chemetov et Huidrobo pour la médiathèque centrale, Nebout pour le musée Fabre et Buren pour son parvis, Bofill, Portzamparc, Nouvel, Meier, Fuksas ou encore Kohn, Fainsilber, Chaix et Morel, Fontès, Ricciotti, Wilmotte et bien sûr Claude Vasconi pour le Corum.

Opéra et palais des congrès à la fois, le Corum est emblématique de ces croisements que vient sublimer l’architecture. À la convergence de la culture et de l’économie, le Corum est ainsi implanté, après des mois de polémique, en plein cœur de la ville dans le prolongement de la place de la Comédie, comme une ouverture vers les faubourgs et un formidable outil pour les grands festivals.