La conquête de la ville
Georges Frêche n’oublie pas pour autant son désir de conquérir Montpellier.
Pour préparer sa campagne des municipales il crée l’association « Citoyen et Urbanisme » un club de réflexion qui invite au dialogue avec les Montpelliérains.
Que veulent-ils pour leur ville ? Comment veulent-ils y vivre ?
Les débats et les rencontres se succèdent dans un parfum enivrant de démocratie. Au fil des idées, le programme du candidat Frêche s’étoffe. Sa campagne est dynamique et moderne : le programme est vendu chez les buralistes pour un prix modique, les premières affiches quatre par trois font leur apparition sur les murs de la cité. Georges Frêche est persuadé que la ville peut basculer de la droite à la gauche. Le bilan du maire sortant est fortement critiqué pour son immobilisme et son conservatisme par un Georges Frêche, qui se révèle en tribun percutant.
Il axe sa campagne autour de quatre thèmes prioritaires : l’urbanisme, l’économie, le social et la culture.
Il intitule sa liste « Pour Montpellier » jouant sur l’avenir et l’ouverture aux nouveaux Montpelliérains, tandis que son adversaire s’enveloppe dans un conservatisme frileux avec pour slogan « Montpellier aux Montpelliérains », bévue politique pour une ville où les deux tiers des habitants n’étaient pas originaires de Montpellier.
Elu maire à 39 ans, le 20 mars 1977, Georges Frêche sera largement réélu en 1983, 1989, 1995 et 2001.
Il ne démissionnera qu’en 2004 pour prendre la présidence de la Région Languedoc-Roussillon, tout en demeurant conseiller municipal et en conservant la présidence de Montpellier Agglomération qu’il occupait depuis 1977.
D’une ambition dévorante pour sa ville et ses habitants, il fera de Montpellier une métropole rayonnante reconnue internationalement. En 1977, Montpellier était la 19ème au classement des villes françaises. Il en fit la 8ème ville de France en moins de 30 ans.
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