Montpellier Technopole
Georges Frêche était issu de l’université.
Il connaissait donc les potentialités du monde universitaire et de la richesse. Mais il était le premier à regretter que ce potentiel remarquable soit aussi peu utile aux entreprises et à la création d’emplois.
Pour cela, dès les années 1980, il lance le concept de Technopole.
La Technopole fut une réponse appropriée à l’ignorance dans laquelle se tenait le monde de la recherche et celui de l’économie. Il développait une prescience de ce qui apparaît désormais comme une évidence : la prédominance de la connaissance et de la matière grise dans le développement économique. Grand voyageur et surtout grand observateur des expériences menées dans le monde, il avait compris très tôt, que la compétitivité française passerait obligatoirement par l’intelligence : « le vrai pouvoir économique de demain, ce ne sera ni le charbon, ni le pétrole, ni l’électricité, ce sera la matière grise » disait-il.
Avec opiniâtreté, il a aussi imposé cette vision des choses à la Région par la création de Transferts L.R. (2005), par la formalisation d’objectifs aux Universités et aux laboratoires de recherche.
Mais Georges Frêche reste un homme lucide et il mesure les écarts qui séparent notre potentiel de celui des autres grandes métropoles européennes.
C’est alors qu’il a l’idée lumineuse de développer ce qui n’était qu’une notion pour en faire un concept inédit : la Technopole Montpelliéraine prendra appui sur un « mix » d’économie, de recherche, de culture et de sport ; elle déclinera une stratégie originale et l’adossera sur un marketing puissant.
La Technopole, tel qu’il la définissait, est « un équilibre entre économie, recherche, culture et qualité de vie ». Sa référence, c’est la Florence des Médicis dont le développement reposait au « quattrocento » sur l’alliance de la finance, de l’intelligence, de la culture et du commerce.
Pour Georges Frêche, ce pari audacieux ne peut réussir que si Montpellier s’élève rapidement au premier rang dans les domaines qui lui paraissent d’un abord plus aisé : la culture, le sport, l’amélioration du cadre de vie, l’innovation sociale, l’ingénierie financière. « Ensuite l’économie suivra », dit-il.
La stratégie de la Technopole reposera sur des pôles parfaitement identifiés qui s’implantent sur des Parcs d’Activités dédiés, qui développent des salons de niveau international.
Sa stratégie recevra la consécration à deux reprises. En 1988, le monde se tourne vers Montpellier : Georges Frêche a obtenu la tenue du congrès mondial des technopoles au Corum de Montpellier.
En 2007, à Seattle, aux Etats-Unis, le Business Innovation Center (BIC) de Montpellier reçoit le prix du meilleur incubateur mondial, remis par le NBIA, organisation internationale rassemblant les professionnels de la création d’entreprises. Une nouvelle récompense pour Georges Frêche qui a toujours misé sur la qualité d’accompagnement des entreprises innovantes.
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