Transports : une offre large de transports doux et multimodaux
Bien avant la loi du 30 décembre 1982, qui crée le plan de déplacement urbain (PDU), lequel définit les principes de l’organisation des transports, des personnes et des marchandises, les déplacements en commun ont toujours été une préoccupation majeure de Georges Frêche.
Au fil des ans, il les a considérablement augmentés en développant au fur et à mesure la notion d’intermodalité, c'est-à-dire d’offrir le choix le plus large aux habitants afin de se déplacer dans de bonnes conditions tout en préservant la qualité de l’air et en réduisant notre consommation d’énergie.
Georges Frêche a souhaité que Montpellier reprenne dès le 1er janvier 1979 la maîtrise de l’outil juridique par la mise en place de la régie. Il crée pour cela une société mixte des transports la SMTU remplaçant la CTM régie privée. Le but de l’opération est d’accroitre les dessertes et mettre en place une politique tarifaire sociale, pour que le plus grand nombre puisse utiliser les transports en commun.
Au cours des années, les lignes de bus se multiplieront pour desservir les nouveaux quartiers et le centre ville.
En 15 ans, la longueur du réseau est multipliée par trois (de 109 à 320 km). En 1992, un petit bus dessert le cœur de ville, en 2002, c’est la mise en place du service de l’Amigo pour les jeunes noctambules afin qu’ils puissent aller et revenir des boîtes de nuit sur le littoral, en toute sécurité.
Le District de Montpellier devient autorité organisatrice des transports en 1982, en prenant en charge les transports scolaires. Il s'agit de la première étape vers l'organisation d'un réseau d'agglomération, avec la mise en place de moyens modernes : ouverture du dépôt "La Jeune Parque" en 1984, premier axe prioritaire entre plan Cabanes et Gare (puis Gare - Antigone en 1987), prise en charge de la gestion de la gare routière (1988), création du service de nuit le Rabelais (1989), lancement de « Montpellier, ville écomobile » en 1992, avec entre autres, un deuxième axe prioritaire, le Petibus et un service de location de vélos, Villàvélo.
Malgré tous ces efforts, Georges Frêche comprend « qu’il faut changer de braquet » pour réorganiser en profondeur les transports dans une ville qui connaît le taux de motorisation le plus élevé de France.
L’aventure du Tramway démarre en Australie (1982). Participant au congrès mondial des technopoles, Georges Frêche découvre un nouveau mode de transport automatisé qui, circulant au-dessus des voies, cadence le transport des habitants de Sydney.
A son retour, confidentiellement, une petite équipe de fonctionnaires est chargée de trouver le constructeur et d’étudier la faisabilité d’un système de transport innovant. Le Ministère des Transports aiguille les recherches vers le constructeur MATRA qui imagine, en collaboration avec la RATP à Paris, un nouveau mode de transport automatisé dénommé ARAMIS.
Après validation par le consortium Matra/RATP et par le Ministère des Transports, Georges Frêche annonce en 1985 la réalisation de la première ligne d’Aramis à Montpellier entre la Paillade et le centre ville. Patatras ! En 1987, Matra abandonne son projet.
En 1995, le District de Montpellier choisit le tramway comme mode de transport en site propre. En 1999, la SMTU change de nom et devient TaM (Transports de l'Agglomération de Montpellier) avec la mission de lancer les projets tramway et de gérer les transports sur l'ensemble de l'Agglomération de Montpellier.
Et le tramway, alors ? «Associé aux autres modes de déplacement, le tramway est le levier essentiel de la requalification des espaces urbains ; il contribue au développement économique et culturel, favorise les échanges et le lien social »(2)
La première ligne de tram démarre le 1er Juillet 2000, avec sa livrée bleue parsemée d'hirondelles signée Garouste et Bonetti.
L'arrivée du tram est accompagnée par le plan REB pour la montée à l'avant dans les bus et l'achat progressif de bus au GNV. Cette première ligne de tram, desservant la Mosson à Odysseum au succès de fréquentation incontestable (135 000 voyageurs par jour) fait partie d'un projet de réseau de quatre lignes, dont la deuxième (Saint-Jean de Védas- Jacou) a été inaugurée en décembre 2006, avec ses rames à fleurs dans un style très pop.
Aujourd’hui 70 millions de voyageurs sont transportés chaque année avec le tramway. Un chiffre qui va grossir considérablement avec la troisième et la quatrième lignes, signé Christian Lacroix, qui circuleront au printemps 2012 et desserviront un trajet passant par Juvignac, Montpellier, Lattes et Pérols pour la troisième ligne et sous forme d’une « circulade » pour la quatrième.
« Les deux premières étaient belles, la troisième et la quatrième seront fabuleuses », se réjouissait Georges Frêche.
Autre mode doux de déplacement : le vélo
En 1978, c’est la création à Montpellier des premières pistes cyclables et des premiers parkings à vélo. En décembre 2001, Montpellier fut récompensée par un vélo d’or et remporta en 2007, le trophée des villes cyclables, pour son service Vélomagg mis en place par Montpellier Agglomération. Avec plus de mille vélo et cinquante velostations en libre service, ce transport doux a conquis son public.
Dès qu’il arrive à la tête de la Région Languedoc-Roussillon Georges Frêche rénove l’ensemble des trains régionaux. Il lancera en avril 2007 la carte Kartatoo qui permet aux habitants d’associer le TER et des transports en commun de l’Agglomération de Montpellier (bus et tramway). Une complémentarité qui bénéficie d’un tarif très préférentiel (1 euro).
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(2) : Montpellier, la longue marche 1970/2020. Ed. Empreintes novembre 2005