De bonnes pratiques
La prise en considération des problématiques de l’environnement et la réalisation des infrastructures ne sont pas suffisantes, Georges Frêche veut aller plus loin et entend bien pérenniser ses réalisations par une gestion économe des ressources.
Une préoccupation qu’il aura très tôt comme en témoigne l’un de ses premiers éditoriaux du journal municipal Montpellier Votre Ville, en 1978, est consacré aux énergies nouvelles.
« La Ville de Montpellier, au domaine de Lavalette a prêté des terrains aux pompes Guinard pour faire des expériences de pompes à chaleur à destination des pays tropicaux et Méditerranéens. Grammont permettra tout au long de l’année une présentation de divers procédés : énergie éolienne, géothermie, utilisation de l’énergie solaire, énergies douces … ».(3)
Montpellier, son Agglomération, la Région vont devenir des laboratoires d’idées où chercheurs et jeunes entreprises phosphoreront et mettront au point les énergies de demain.
Il sollicite les services de la ville dès 1988 afin de maîtriser l’énergie.
Il optimise le recours à la basse consommation pour tout ce qui est construit. Car en bon gestionnaire, il sait que le budget énergétique d’une commune représente 3% du budget du fonctionnement global. En 2004, malgré l’augmentation de l’énergie, la facture de la ville est réduite par 2.
En 2005, à la Région il s’associe au projet Prométhée qui se concrétise par la mise en service du parc éolien d'Aumelas. Cela portera à quinze le nombre des parcs en Languedoc-Roussillon. Une production électrique qui permettra d'éviter le rejet dans l'atmosphère de plusieurs milliers de tonnes de gaz à effet de serre.
Il lance un plan « photovoltaïque » sur les bâtiments construits par la région, ainsi que sur les infrastructures de l’Agglomération comme le centre de collecte de déchets à Pignan, les médiathèques, le stade Yves du Manoir à Montpellier ou Jules Rimet à Sussargues.
En 2010, le fonds régional pour les énergies est crée pour un financement de 400 milliards d’euros répartis à concurrence de la moitié par la Banque Européenne d’Investissement, et l’autre moitié par les banques locales. Le fonds permet de financer les développements dans ce domaine avec la garantie financière de la région.
Georges Frêche est convaincu que la branche des énergies nouvelles est un secteur porteur de création d’entreprises et de création d’emplois.
C’est pourquoi il créé le salon Energaïa, lieu d’échanges international des entreprises et soutient la création du pôle Derbi, pôle d’émergence d’une véritable filière économique dans ce secteur potentiellement créateur d’emplois.
Georges Freche participe à l’un des projets organisé autour du solaire Themis, dans les Pyrénées Orientales, territoire ensoleillé, mais Georges Frêche sait que cela n’est pas suffisant. Il souhaite, grâce à ce projet, un vrai développement national d’expérimentation.
Pour organiser les actions en faveur de l’environnement il faut des plans, des tableaux de bord.
C’est pour cela que dès 1984, Montpellier signe la charte de l’environnement, puis en 1991 la communauté d’agglomération. En décembre 2008, l’agenda XXI est adopté par la ville et l’agglomération, puis en septembre 2008 par la région. En octobre 2009, le plan climat régional est adopté.
Georges Frêche souhaite que rien ne soit négligé en termes de qualité nutritionnelle car l’enjeu relève de la qualité de vie, et parfois même de la santé publique. Soutenu par des précurseurs en la matière comme Yves Pietrasanta, conseiller régional, la Région Languedoc-Roussillon devient la seconde région française pour les aides financières apportées aux agriculteurs pour s’inscrire dans l’agriculture biologique. Plus de 2.000 producteurs sont aussi épaulés par la Région, une filiale économique « bio » est mise en place.
Pour sensibiliser les enfants à la protection de l’environnement il met en place dès 1978 une ferme pédagogique située au zoo de Lunaret et crée le concept d’ecolothèque et la transfère à Saint Jean de Védas au sein de l’Agglomération.
En faveur des animaux il construit pour la SPA, le refuge Noé en remplacement du vieux refuge de Maurin.
(3) Georges Freche, editorial de Montpeller Votre Ville n°8 – novembre 1978