La fonction économique de la santé
Dès 1978, en créant à Montpellier, le premier Bureau de Développement Economique d’une collectivité territoriale, Georges Frêche développe l’idée selon laquelle, face à la montée du chômage, le premier magistrat de la ville ne peut se désintéresser de son développement et du sort de ses habitants.
Son analyse : « En économie, nous devons nous appuyer sur nos propres forces avant d’ouvrir d’autres champs exploratoires ».
La fonction économique de la santé, avec plus de 15 000 salariés, pèse déjà à Montpellier d’un poids très important. Mais, juge Georges Frêche, cette force repose essentiellement sur la médecine (CRHU, faculté, cliniques, médecins libéraux…), mais n’a pas su attirer les entreprises privées, les laboratoires de recherche et la création d’emplois salariés qu’elle génère.
La méthode Frêche ? Elle se décline en cinq points :
- Les grands équipements structurants tout d’abord (voir ci-avant),
- L’implantation d’un grand centre national ; après étude, son attention se porte sur le laboratoire national de santé qui présente l’intérêt de délivrer des analyses, des agréments et des autorisations dans le domaine médical. A coup sûr, ce laboratoire doit intéresser le secteur industriel. Trois ans plus tard, en 1989, il décroche du Ministère la décentralisation à Montpellier de ce centre national.
- La création d’un salon international : ce sera Euromédecine, premier salon international organisé en 1985 avec l’appui décisif du Professeur Mirouze. Son Directeur Général en sera Igor Barrere, star médicale de la télévision française. Immense succès immédiat pour ce grand brassage où se succèdent grands symposiums médicaux, conférences pour le grand public, bourses aux technologies nouvelles et vitrines commerciales de la production industrielle dans ce domaine. Montpellier retrouve en cette année de célébration du millénaire de la création de la cité, son histoire et celle de la médecine.
- Un parc d’activité dédié aux entreprises de ce secteur d’activité : ce sera le Parc Euromédecine (185 entreprises installées dès 1993 et 4500 emplois) et par la suite, avec l’Agglomération, le parc gérontopole.
- Le développement de la recherche : Georges Frêche a toujours soutenu la recherche médicale, car il savait que dans la ville qui héberge la plus ancienne faculté de médecine, cette discipline représente un trait d’union entre l’Histoire, qui porte notre culture et la Science, qui véhicule notre avenir.
Dès 1985, Georges Frêche encourage la création de l’Institut Montpelliérain d’Imagerie Médicale (IMIM) qui sera le premier et seul centre de recherche dédié à l’imagerie médicale dont on mesure mieux aujourd’hui la nécessité.
Dès 1986, il favorise la création du Centre de la Moelle Epinière, première unité française de recherche dans le domaine qui développera, notamment en direction des personnes accidentées, de nouvelles perspectives d’amélioration des conditions de vie et de traitement.
Ensuite, les exemples de son intervention décisive se multiplient.
En 2005, sous son impulsion, la Région devient membre fondateur du Cancéropole Grand Sud Ouest, un des 7 cancéropoles français, où les laboratoires régionaux tiennent une place prépondérante. Au plan local, le financement de l’extension du Centre Régional de Lutte contre le Cancer (CRLC) a bénéficié du soutien direct de Georges Frêche.
Son caractère visionnaire s’exprime également par le soutien qu’il apporte à ce qui est devenu aujourd’hui, un des 3 pôles nationaux de recherche en biothérapie, représenté par l’Institut de Recherche en Biothérapie (IRB) et l’Institut des Neurosciences de Montpellier (INM).
Dans le domaine de la génétique, Georges Frêche permettra l’essor de deux grands instituts : l’Institut de Génétique Humaine (IGH) et l’Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF), inaugurés en 2011. L’excellence de ces instituts a été récompensée par l’obtention en 2011 du Labex Epigenmed.
La tradition montpelliéraine en médecine tropicale s’est traduite ces dernières années par la création du pôle Vecteurs et Maladies Emergentes (VME) fortement soutenu par Georges Frêche et devenu en cet automne 2011 le centre national de référence sur les Vecteurs (chikungunya, dengue, malaria…), permettant de répondre très directement à des problèmes de santé publique au niveau mondial.
En 2009, à l’issue d’un déplacement à la Harvard’s Medical School du M.I.T de Boston, où Georges Frêche a découvert les promesses des robots médicaux, il décide de doter sur fonds régionaux, la future faculté de médecine, d’un centre de recherche en chirurgie et d’un centre d’apprentissage en robotique chirurgicale. Cette installation unique en France permettra la convergence des sciences de la santé avec les technologies de l’informatique, de la communication et de la robotique.
Autre exemple avec le soutien, dès sa genèse en 2008, au projet EUROMOV dédié à l’étude et au traitement numérique du mouvement humain et dont la première pierre sera posée en décembre 2011.
Ainsi, à l’aube du XXIe siècle, grâce à l’action de Georges Frêche, la recherche médicale en région continue d’être à la pointe de la science et perpétue une tradition d’excellence bientôt millénaire.
Bien évidemment, le développement de tous ces domaines de pointe se traduit en création d’activités économiques : à titre d’exemple, le seul pôle biologie-santé représente, au niveau régional, plus de 1200 chercheurs et universitaires et 7000 étudiants dont les plus méritants sont accompagnés depuis 2005 par des bourses, au titre des « chercheurs d’avenir ».
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