La santé solidaire
Georges Frêche se préoccupait peu de sa santé, mais beaucoup de celle des autres.
Montpellier sera pionnière dans le domaine du sport-santé et créa, entre autres réalisations, un centre municipal unique en Europe : le Centre d’Evaluation Physique, gratuit et ouvert à tous, permettait à chacun de tester ses aptitudes avant toute pratique du sport en liberté.
Mais c’est au contact du Professeur Jean-Louis Lamarque que Georges Frêche va comprendre que se préoccuper des bien portants est, avec la nécessaire attention portée aux malades, un acte politique majeur et novateur.
Préparé depuis 1989, à travers de nombreux voyages d’études en Suède, Hollande, Ecosse, Etats-Unis, l’évidence du dépistage de masse organisé et réussi par les Suédois, tendait à ce qu’il soit développé dans l’hexagone.
Jean-Louis Lamarque présente une thèse sur la possibilité d’établir dans l’Hérault un dépistage de masse du cancer du sein. La France politique, ministérielle n’était pas prête.
Devant le refus ferme et irrévocable de toutes les autorités ministérielles et l’opposition d’une large partie du corps médical et des institutions médicales, Georges Frêche, convaincu de l’intérêt de cette méthode pour sauver des vies humaines décide de prendre en charge, à la Ville de Montpellier, le dépistage par unité mobile, opération baptisée « Mammobile ».
La Sécurité Sociale refusant de participer sans autorisation de l’Etat, Georges Frêche décide d’appliquer la méthode suédoise.
Une participation de la collectivité au financement de l’action permettant une mammographie gratuite pour toutes les femmes de 40 à 70 ans, tous les deux ans. Georges Frêche s’était penché sur tous les aspects, y compris la construction des unités mobiles réalisée par une entreprise française. Il aimait l’efficacité de cette action qui s’adressait à toutes les femmes quelque soit leur niveau social. « L’inégalité première c’est la santé » aimait-il à répéter.
Enorme travail mais immense succès ! La Présidente d’honneur fut la princesse Caroline de Monaco qui inaugura la première opération avec Georges Frêche en juin 1990.
La France attendra quatorze ans pour mettre en place un dépistage organisé du cancer du sein.
Accédant à la présidence de la Région, Georges Frêche est conscient des évolutions durables de la démographie régionale et de la nécessaire adaptation de nos politiques de solidarité, pour faire face au vieillissement continu de la population.
Il charge le Professeur Jean-Louis Lamarque d’une réflexion sur le sujet.
L’objectif : réduire la souffrance mais aussi les dépendances et apprendre les règles de prévention et de dépistage. Il en confie la mise en œuvre à l’ARCOPRED qui interviendra sur l’ensemble du territoire régional au bénéfice de la réduction des inégalités territoriales.
Inscrite au cœur du Plan Séniors, adopté par le Conseil Régional, bien que n’entrant pas dans le champ de compétences de l’institution, cette action témoigne, par le succès rencontré, de la vision et de l’humanité qui caractérisent Georges Frêche.
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