Inauguration de l'espace événements Georges Frêche

Espace événements Georges Frêche à Mende

Inauguration de l'espace événements Georges Frêche vendredi 6 novembre 2015 à 11h30 à Mende, portes ouvertes à partir de 14 heures, spectacle son et lumière à 19 heures.


Discours d'Alain Bertrand, Maire de Mende et Sénateur de la Lozère :

"Madame Claudine Frêche, Monsieur le Préfet Hervé Malherbe, Monsieur le Président de la Région Languedoc Roussillon Damien Alary, Madame la Présidente du Conseil Départemental Sophie PANTEL, Monsieur le Président Louis Nicollin (excusé), Monsieur Claude COUGNENC Président de Georges Frêche l’association, Mesdames et Messieurs les représentants de l’Etat des associations des chambres consulaires, Monsieur le Docteur Yves JAROUSSE, Mesdames et Messieurs (chefs d’entreprises et architectes)

Je vous remercie de participer à l’inauguration de « l’espace évènements Georges Frêche ». Cet équipement à vocation évènementielle et économique est situé au pied du Mont Mimat en cœur de ville sur l’ancien foirail de Mende.

L’Espace évènements se substitue « aux bains douche anciens » transformés en foyer Saint Ilpide qui recevait des réunions, des bals, des meetings, mais vétuste, inadapté et amianté, nous avons décidé de faire du neuf : fonctionnel, modulable et capable d’accueillir des évènements sportifs -  culturels – économiques d’envergure départementale / régionale / ou nationale, mais aussi des évènements familiaux : noces – banquets – « cousinades ».
C’est donc un équipement structurant dont la visée est de renforcer la fréquentation de la ville et du centre-ville et d’affirmer notre statut de Préfecture et notre foi en l’avenir pour la ville de Mende et de la Lozère.

Ce chantier est un des éléments d’une stratégie plus vaste de développement de la ville, qui intègre la rénovation de notre magnifique cathédrale, la création du musée Ignon Fabre, la réfection complète des boulevards, la création de la gare multimodale, la mise à neuf de la cité administrative, la création du chemin Urbain V, la construction d’une crèche, la rénovation complète de Fontanilles, la création d’une deuxième zone d’activité commerciale de 80 000 m², l’achèvement de la rénovation des équipements sportifs, la construction de la rocade ouest et du PRAE JA Chaptal !
La ville ne compte que 13 000 habitants, mais nous affirmons notre rôle de préfecture du Département de la Lozère ici en vallée du Lot au cœur d’un dispositif fabuleux qui comprend l’Aubrac, les Cévennes, la Margeride, les Causses, les Gorges, le Mont Lozère et le Mont Aigoual.
C’est un chantier lourd (7 200 tonnes de béton, 22 000 heures de travail), complexe, puisque nous devions respecter la coulée verte vers le Mont Mimat, donner un signe de modernité et d’ambition, marquer l’avenir et trouver des co-financements importants :

  • Coût HT : 8 328 374 euros ;
  • Etat : 2 269 471 euros soit 27,25 % ;
  • Région : 2 366 100 euros soit 28,41 % ;
  • Ville de Mende : 2 112 148 euros soit 25,36 %.
  • Département : 1 580 655 euros soit 18,98 % ;

C’est dire la hauteur et la force de l’engagement de chacun et je les en remercie (Etat / Région / Département).
Dès 2016 la deuxième phase du chantier beaucoup plus légère nous amènera à réorganiser entièrement le stationnement et l’agencement de la place du Foirail. La force et la hauteur de l’engagement de nos partenaires démontrent l’importance qu’ils ont accordée à cette réalisation indispensable à la Lozère et ses 185 communes.
Je remercie ici l’engagement des cadres et de l’ensemble du personnel de la mairie de Mende pour mener à bien ce chantier considérable mais également tout le Groupe Irresistiblemende (HA + OM + LB + LS + RB).

La construction de l’Espace évènements nous permet de disposer en cœur de ville et en lien avec le théâtre (1000 places) d’un équipement attractif, intégré, hyper modulable : il accueillera de nombreux salons professionnels, le marché couvert, le Marvejols Mende, le Trèfle Lozérien, des séminaires d’entreprise des évènements nationaux comme le Congrès mondial de la Race Brune en avril 2016 avec 20 pays participants !

Nous en avons profité, grâce à nos architectes, pour créer un toit panoramique en terrasse, et créer une continuité nouvelle entre le cœur de Ville et le quartier de la Vabre. J’ajouterai que ce sont nos entreprises locales qui ont réalisé ce chantier et j’en suis fier. Bien sûr dès le début j’ai choisi « Espace évènements Georges Frêche ».

En effet dès son accession à la présidence de Région Languedoc Roussillon Georges Frêche n’a cessé de nous aider. Rappelez-vous en 2004, après 18 ans de présidence du Maire de la Canourgue dont les 6 derniers en partenariat avec le FN, nos hautes terres du Gévaudan craignaient d’être abandonnées !

C’est l’exact contraire qui s’est produit, de Florac à la Canourgue en passant par Marvejols, Mende et Langogne, Saint Chély, Nasbinals, Georges Frêche n’a cessé dans tous les domaines de nous comprendre et de nous aider, c’est donc au nom des 185 communes et de tous les Lozériens que j’ai choisi avec mon groupe Irresistiblemende d’honorer justement sa mémoire.
Frêche croyait en la Lozère, plusieurs centaines de million d’euros investis depuis 2004 : les lycées, les routes, la formation, les grandes infrastructures, l’enseignement supérieur, le sport, la culture, les entreprises, les places, les presbytères, les églises, les temples, les aménagements de village, les salles de fête, tout…il est devenu et Bourquin puis Alary poursuivirent avec talent… un expert en hyper ruralité ès Lozère !...
Bien sûr ce ne fut pas un long chemin tranquille…

Je ne vais pas vous en dire beaucoup sur ma relation avec Georges Frêche, je l’écrirai un jour. Mais quand même un peu. Il a marqué ma vie fortement comme le firent mon père Marcel Bertand ou encore Pierre Brouillet, Raymond Fabre et Jean Jacques Delmas.
J’ai donc rencontré ce doux, bon et parfois terrible géant dans les années 1980, il tenait meeting à 200 mètres d’ici salle urbain V, curieux , libre, j’étais allé l’écouter…..Je ressortis de la salle ébloui par le tribun et le contenu… et je vins immédiatement ici ne disposant pas de portable, téléphoner de toute urgence à mon père pour lui dire : « papa je ne sais pas comment parlait Jaurès, mais je viens d’entendre Georges Frêche et je crois que Jaurès ne pouvait pas être plus fort ! ».
Ensuite je devins Frêchiste… puis Frêchiste et ami de Georges Frêche. Cela me valut beaucoup d’engueulades et de succès aussi…et me laisse aujourd’hui un vide sidéral et beaucoup de souvenirs.

Je crois que le Frêchisme, c’est un socle de valeurs humanistes et internationalistes, la proximité vrai et l’amour de tous les Français, le parler vrai la liberté de parole, et le bon sens, sa traduction dans l’exercice du pouvoir ou pas c’est l’art de bousculer tous les obstacles de bâtir – de faire et d’y arriver – c’est rendre possible l’impossible, c’est le courage et aucun renoncement.

Le Frêchisme c’est la connaissance de la France Réelle qui manque tant à certains de nos dirigeants, (les hommes et les femmes de plastiques dont certains…), la prise de risque, l’ambition pour le peuple, la vision de l’avenir…c’est finalement complexe et très simple à la fois !!


Derrière le Frêchisme et nous en sommes l’illustration ici en Lozère, il y a les chantiers, les travaux, le Chiffre d’affaire, les entreprises, les salariés, les familles,
la dignité...
Le Frêchisme est un art politique vivant.
Bien sûr, Georges FRECHE disait « le glaive l’emporte toujours sur le bouclier » mais il disait aussi devant des auditoires ébahis et incrédules il y a 20 ans « attention nous sommes le vieux monde », nous allons souffrir. Très tôt il a affirmé la place essentielle des entrepreneurs et des entreprises, très tôt il comprenait que l’emploi passe par l’excellence, la recherche, la formation.

Je me rappelle aussi, des choses plus futiles, et le couple sans pareil qu’il formait avec Louis NICOLLIN (pardon Claudine), qui le gratifiait de « Monsieur le Président » même pour lui dire qu’il trichait à la belotte. Frêche apostrophait Mr NICOLLIN d’un « Vouvoiement » trés respectueux… le monde s’attroupait autour d’eux, chacun y allait d’un Oh, c’est Monsieur NICOLLIN ou Oh, c’est Monsieur FRECHE, chacun des deux couples vantant au nouveau public arrivé les mérites industriels, footballistiques ou politiques de l’autre… Cela conduisait à de véritables « cours de faculté », avec autour des 4 joueurs de cartes, un auditoire nombreux que Louis NICOLLIN encourageait à poser des questions !
Monsieur le Président, vous avez dit en 1326 cette bataille ? Et cela pouvait durer des heurequelle équipe !!
Je me rappelle ici à Mende du grand meeting des régionales de 2010, les 5 premiers rangs pleuraient, le lendemain les journaux disaient « Plus grand meeting à Mende depuis 1946 » !
Arrivée au sénat avec Christian Bourquin / Jarousse.

Enfin Georges, pardon Monsieur le Président, tout va bien, ici tu es proche « toi le catholique apostolique et romain…d’urbain V » le bienheureux, de Chaptal le Chimiste médecin, ministre de Napoléon et universitaire à Montpellier, du grand Maire Bourrillon
Résistant et mort sous la torture sans parler.
Et puis rassure toi, on continue à se battre pour notre Sud, et je te l’assure toi qui disait « et s’ils m’aimaient » et bien les Mendois les Lozériens t’aiment Monsieur le Président."

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